Tarsila do Amaral

Règles du jeu

Les règles sont les mêmes que celles du jeu de dominos : 2 joueurs, 28 pièces, 7 pièces par joueur et la pioche. Les joueurs posent tour à tour un domino dont l’une des faces correspond à un domino déjà en jeu. Si un joueur n’a pas de domino à placer, il pioche.

Ici, au lieu de chiffres, tu joues avec des œuvres. Associe-les par thème et sois le premier à te débarrasser de tous tes dominos pour gagner !

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Réalisation 

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Animaux

Batizado de Macunaíma

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Batizado de Macunaíma [Baptème de Macounaïma], 1956
Huile sur toile, 132,5 x 250 cm
São Paulo, collection Sonia Samaja / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Dans cette scène, Tarsila peint un épisode de l’histoire du héros surnaturel Macunaima écrite par Mario de Andrade. Il s’agit de son baptême. Les animaux et les indigènes regardent les transformations du héros capable de changer de couleur et d’ethnie. Le roman célèbre l’identité brésilienne par la faune, la flore, les dialectes et les mythes indigènes. Tarsila représente au centre, les hommes en harmonie. En arrière-plan, la faune et la flore amazoniennes encadrent cette cérémonie. Tu peux y voir des oiseaux rouges, des singes ocres et des grenouilles vertes. Tarsila y illustre et fusionne les traditions populaires et le folklore du peuple brésilien.

O Sapo

Tarsila do Amaral (1886-1973)
O Sapo [Le crapaud], 1928,
Huile sur toile, 51 x 62 cm,
São Paulo, Museu de Arte Brasileira – FAAP / photo Rafayane Carvalho (Acervo Museu de Arte Brasileira – MAB FAAP, São Paulo)
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Un crapaud est au centre du tableau et de l’histoire. C’est un animal qu’on retrouve souvent dans les peintures de Tarsila. Il est au bout d’un tunnel. Ses formes sont visibles grâce à l’arrière-plan, un paysage beige. Le crapaud et les cactus au-dessus de l’arche évoquent l’enfance de Tarsila dans sa campagne natale. Elle raconte ici le passage de l’enfance à l’âge adulte. La queue du crapaud rappelle son état de têtard (l’enfance) et le tunnel qu’il va passer l’entrée dans l’âge adulte.

A Cuca

Tarsila do Amaral (1886-1973)
A Cuca [La Cuca], 1924
Huile sur toile, 60,5 x 72,5 cm
Paris, Centre national des arts plastiques / photo Ville de Grenoble /Musée de Grenoble – J.L. Lacroix
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila veut retrouver dans ses peintures l’identité nationale brésilienne en peignant la culture de son pays. Dans cette œuvre elle représente les animaux des contes de son enfance. Les différents animaux et végétations sont figurés par des formes très simples et des couleurs très vives. Cette palette prend son inspiration dans l’iconographie populaire et autochtone brésilienne. La créature jaune mi-femme mi-caïman est une sorcière kidnappeuse d’enfants. Un crapaud, un tatou et un autre animal inventé par Tarsila l’accompagnent.

Autoportrait

Autoportrait en manteau rouge

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Auto-retrato (Manteau rouge) [Autoportrait (Manteau rouge)], 1923
Huile sur toile, 73 x 60,5 cm
Rio de Janeiro, Museu Nacional de Belas Artes / Ibram / photo Jaime Acioli
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila peint cet autoportrait lorsqu’elle est à Paris, au printemps 1923. Elle y suit une formation au cubisme aux côtés d’André Lhote et d’Albert Gleizes. Elle va créer son propre style de peinture et sa propre image. Dans cette peinture, elle construit son  élégance mondaine en rouge pour ce manteau de chez Patou (célèbre couturier parisien) sur un fond bleu.  Cela met d’avantage en valeur Tarsila.

Autoretrato 1

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Auto-retrato I [Autoportrait I], 1924
Huile sur carton sur panneau d’aggloméré, 41 x 37 cm
São Paulo, Acervo Artistico-Cultural dos Palãcios do Governo do Estado de São Paulo
Artistic-Cultural Collection of the Governmental Palaces of the State of São Paulo / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila inaugure son nouveau style avec cet autoportrait. Elle ne se représente pas dans son intégralité de façon réaliste. Elle peint son visage sans cou. Son visage flotte sur le papier comme un masque accroché sur un mur. Tarsila se représente avec des cheveux noirs tirés en arrière, des yeux noirs et un teint pâle. Ses longues boucles dorées occupent l’espace vierge de la feuille. Elle voyait les portraits comme un monument. Présenté à Paris, en 1926, cet autoportrait est exposé pour la première fois au Brésil en 1929.

Figura em azul

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Figura em azul [Figure en bleu], 1923,
Huile sur toile, 80 × 60 cm,
Collection particulière / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Après son retour à São Paulo, Tarsila peint cet autoportrait qui s’éloigne des modèles appris à l’académie Julian, à Paris. Comme une autre artiste brésilienne, Anita Malfatti, elle utilise des couleurs plus contrastées. Tu peux voir ici une opposition entre les tons bleus de l’arrière-plan, ceux de ses vêtements et les tons orangés des fruits et rosés de la peau. Tarsila veut plus de modernité pour sa peinture. Elle expérimente de nouvelles formes avec le Groupe des Cinq, un mouvement moderniste brésilien. Elle met à profit les techniques cubistes dans cette œuvre pour se présenter.

Bateaux

Porto 1

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Porto I [Port I], 1953
Huile sur toile, 70 x 100 cm
São Paulo, Banco Central do Brasil, en dépôt au Museu de Arte de Sao Paulo – Assis Chateaubriand / photo MASP
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Ici, Tarsila peint les voiliers, les paquebots et autres navires avec des formes simples. La végétation et les montagnes sont inspirées des paysages Brésiliens. Elle a construit un paysage maritime en brouillant les limites entre la mer, les bateaux, les maisons, les montagnes et les arbres. Le village traditionnel des hommes et les bateaux symboles de progrès forment un tout harmonieux avec la nature. Pour unifier encore plus le paysage, Tarsila utilise les mêmes couleurs franches pour des éléments de nature différente : le rose pastel (bateaux et maisons), l’ocre (bateaux et toitures), le bleu (bateaux, mer, montagnes et ciel) et le vert (bateaux, végétation).

Drawing for "Feuille de route"

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Sans titre, projet d’illustration pour Feuilles de route de Blaise Cendrars, vers 1924,
Encre sur papier, 20,9 x 18 cm
Berne, Bibliothèque nationale suisse / photo Bibliothèque nationale suisse, Berne
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Tarsila ne peint pas pendant ses voyages au Brésil. Elle dessine. Cette œuvre représente de manière très linéaire un paquebot, à gauche. Il est situé dans un port de commerce. Tu peux voir un wagon au premier plan et une usine sur la moitié droite du dessin. C’est la façon qu’a Tarsila d’illustrer la découverte d’un nouveau paysage brésilien, plus industriel et moins naturel.

Nature morte

Natureza morta com relógios

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Natureza-morta com relógios [Nature morte avec horloges], 1923,
Huile sur toile, 46 × 55 cm,
Rio de Janeiro, collection Luiz Carlos Ritter / photo Jaime Acioli
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila se positionne comme une artiste du mouvement cubiste. Elle souhaite s’émanciper des apprentissages académiques. Tarsila déclare : « Le cubisme libère, car il a l’avantage d’être une école d’invention ». À cette époque, les natures mortes sont généralement de style mimétisme, ce qui consiste à reproduire de manière fidèle les objets peints. Tarsila s’oppose à cette représentation fidèle en déstructurant le fond de l’œuvre et le lieu où se situe ces objets. Les horloges au premier plan, les livres et la bouteille en verre au second plan restent très reconnaissables. La table et la nappe à carreaux en arrière-plan semblent flotter dans ce tableau.

Estudio de composição cubista

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Estudo de composição cubista I (Etude pour une composition cubiste en couleurs), vers 1923,
Mine de plomb et crayon de couleur sur papier de soie, 21 × 14,6 cm,
São Paulo, collection Jones Bergamin
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Les artistes du mouvement cubiste réinventent ce qu’ils voient. Par exemple, ils représentent sur un même plan toutes les faces d’un cube : le dessus, le dessous, l’avant, l’arrière. Le but est de brouiller la perception des objets. Tarsila décortique au crayon ces environnements très différents les uns des autres d’un trait limpide et épuré. Elle sélectionne les éléments à retranscrire sous forme de plans avec des lignes noirs et des couleurs vives tels que le vert et le rouge. Dans les années 1920, Tarsila apprend à le faire auprès de ses maîtres cubistes, dont Albert Gleizes peintre français et co-fondateur du mouvement cubiste en France.

A Boneca

Tarsila do Amaral (1886-1973)
A Boneca [La poupée], 1928,
Huile sur toile, 60 × 45 cm,
Rio de Janeiro, collection Hecilda et Sergio Fadel
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Dans les années 1920, la peinture abandonne le réalisme pour explorer d’autres voies. La contribution de Tarsila est importante dans ce changement. Elle utilise des techniques du cubisme tels que des couleurs primaires, des formes géométriques et du langage primitif. Elle place la Boneca (poupée en français), au centre de ce tableau pour qu’elle occupe l’espace comme une danseuse le fait sur scène. Tarsila joue sur la forme arrondie de la poupée en opposition aux formes rectangulaires de son arrière-plan. Elle s’intéresse plus aux relations entre les formes et les couleurs et à leur équilibre rigoureux dans l’espace de la toile.

Paysage

Cartão-postal

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Carta?o-postal [Carte postale], 1929
Huile sur toile, 127,5 x 142,5 cm,
Collection particulie?re / photo Jaime Acioli
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila nous envoie une carte postale où elle a peint la vue sur Rio de Janeiro.  Elle reprend des éléments caractéristiques de la première période de sa carrière, appelée « Pau-Brasil ».  Tu peux voir au centre du tableau les rangées de maisons aux teintes pastel, la flore aux formes ovales ou encore le panorama montagneux. C’est une carte postale anthropophage. Toutes les formes du paysage sont stylisés (simplifiées pour créer un style). La carte fait aussi cohabiter les différentes végétations avec des bestioles mélangeant singes, paresseux et Hommes. Les palmiers et les cactus poussent dans l’imagination de Tarsila côte à côte au premier plan.

 

Floresta

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Floresta [Forêt], 1929,
Huile sur toile, 63,9 x 76,2 cm,
Museu de Arte Contempora?nea da Universidade de Sa?o Paulo / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Dans ce tableau, Tarsila ne fait plus directement référence à la végétation brésilienne. Elle imagine son propre univers sans présence humaine. Aucun indice ne permet de reconnaître l’endroit peint. L’horizon en courbe est sur un point élevé. Au premier plan, un arbre très large se dresse où quatre troncs semblent n’en former qu’un. Cet arbre est couronné de feuilles évoquant des palmes ou des crêtes de coq. Ce qui pourrait expliquer pourquoi un tas d’œufs roses repose au pied du végétal. Les colonnes bleu vert, à l’arrière-plan, évoquent des monolithes. Cette nature pourrait avoir marié plusieurs règnes : végétal, animal, voire minéral.

Rio de Janeiro

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Rio de Janeiro, 1923,
Huile sur toile, 33 x 41 cm,
Sao Paulo, Fundac?a?o Cultural Ema Gordon Klabin / photo Patricia de Filippi, Sergio Zacchi and Gabriel Villas-Boas
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.


Tarsila veut être « la peintre de sa terre » et elle la peint dans cette œuvre : une vue de la baie de Rio de Janeiro et son célèbre rocher : le Pain de Sucre. Tarsila le peint en utilisant des formes simples. L’île et le mont se résument à un tétraèdre et un ovale. La côte se dessine en une succession de courbes et de lignes. Tarsila va aussi à l’essentiel pour les couleurs : du bleu, du vert, une touche de brun et de blanc. L’artiste utilise ce qu’elle a appris à Paris et l’adapte au paysage brésilien.

Paisagem com flores rosas e roxas

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Paisagem com flores rosas e roxas [Paysage avec des fleurs roses et violettes], 1963,
Huile sur toile, 65,1 x 80,5 cm,
Rio de Janeiro, collection Joa?o Roberto Marinho / photo Jaime Acioli
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila s’inspire de ce qu’elle voit pour peindre un paysage imaginaire. Les cactus et les palmiers ne peuvent pas pousser ensemble. L’artiste les représente quand même côte à côte dans cette œuvre. Les espèces végétales sont comme des champignons géants et de gros bonbons bleus, verts et roses. Tu peux les voir au centre de l’œuvre. Ici la nature et les hommes vivent en harmonie. Le village est perdu sur des collines rondes comme des boules de chewing-gum en arrière-plan.

Travailleurs

Operários

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Operários [Ouvriers],1933,
Huile sur toile, 150 x 205 cm,
Acervo Artístico-Cultural dos Palácios do Governo do Estado de São Paulo / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.
 
Tarsila peint cette fresque en superposant des visages. Comme à l’image d’une pyramide humaine dans laquelle chaque être est unique. Parmi eux, il y a des inconnus mais aussi des amis de l’artiste. Ces femmes et ces hommes aux différentes couleurs de peau et d’ethnies forment une foule de travailleurs, Operários en brésilien. Ils représentent la classe ouvrière de la ville industrielle de São Paulo. Tu peux voir au premier plan les détails de chaque visage réaliste. À l’arrière-plan se trouvent les cheminées des usines encore fumantes. Son voyage en Union soviétique et les affiches de la propagande russe l’inspirent. Elle montre une adhésion au principe du réalisme social (mouvement artistique qui vise à montrer la réalité des conditions de la classe ouvrière).

Caipirinha

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Caipirinha [Petite caipira], 1923,
Huile sur toile, 64 x 81 cm,
Collection Luiz Harunari Goshima / photo Ding Musa
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Tarsila se représente ici comme une « Caipirinha », diminutif de « caipira » en Brésilien. Ce mot se réfère à quelqu’un qui vient de la campagne, « une campagnarde ». Elle peint cette toile avec un langage moderne : le cubisme. Tous les éléments de la composition, le personnage et le paysage sont réduits à des formes géométriques très simples. La femme n’a pas de visage parce que Tarsila n’est pas une véritable campagnarde. Sa famille est plutôt de classe aisée et avait de nombreuses terres. La feuille dans la main du personnage ressemble à celle d’un bananier. La végétation d’un vert profond est abondante et évoque la flore brésilienne.

Trabalhadores

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Trabalhadores [Travailleurs],1938
Huile sur toile, 81 x 100 cm,
São Paulo, Banco Central do Brasil / photo MASP
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

1929, est une année de grands bouleversements pour Tarsila. Elle se sépare de son mari ; le gouvernement brésilien devient une dictature avec Vargas ; la capitale est déplacée de São Paulo (sa ville) à Rio de Janeiro. Le crack boursier de 1929 ruine sa famille. Tarsila passe de personne aisée à pauvre et doit travailler pour subvenir à ses besoins. Elle s’intéresse aux classes populaires et en fait les personnages de sa peinture. Regarde comme le visage de l’homme au premier plan a les traits marqués et les yeux dans le vague. Derrière lui, ses collègues explorent le lit de la rivière à la recherche de pépites d’or. Ils sont torse nu et se penchent vers l’eau. La tâche est difficile. Ils sont tous noirs de peau. Ici, l’artiste entend montrer que, pour nombre d’ouvriers, rien n’a vraiment changé. Quelle que soit l’époque, ils sont exploités.

Ville

E.F.C.B

Tarsila do Amaral (1886-1973)
E.F.C.B. (Estrada de ferro central do Brasil) [Chemin de fer central du Brésil],1924
Huile sur toile, 142 x 126,8 cm,
Museu de Arte Contemporanea da Universidade de São Paulo / photo Romulo Fialdini
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila peint des chemins de fer parce qu’elle utilise beaucoup le train lors de ses voyages, surtout entre São Paulo et Rio de Janeiro. Elle veut montrer que le Brésil change à toute vitesse. Elle illustre les progrès de la ville de São Paulo surnommée « la locomotive du pays ». Au premier plan, les lignes des voies ferrées arrivent dans la ville. Au second plan, les sémaphores et les poteaux électriques montent vers une église aux murs blancs. Avec les formes géométriques du cubisme, Tarsila peint les signes du progrès (le chemin de fer) en contraste avec la ville populaire brésilienne. Elle concentre sur cette toile divers éléments de la réalité pour créer un paysage disparate.

Carnaval a Madureira

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Carnaval em Madureira [Carnaval à Madureira], 1924
huile sur toile, 76 x 63,5 cm
Sao Paulo, Fundaçao José e Paulina Nemirovsky Pinacoteca de Sao Paulo / photo Isabella Matheus
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Pour cette peinture, Tarsila s’inspire du Carnaval d’un quartier populaire de Rio appelé Madureira. Elle représente ce qu’elle voit sur place : la réplique en bois de la Tour Eiffel, au centre, et un dirigeable rose en l’honneur de Santos-Dumont, un aviateur brésilien. Tu peux voir deux pierres grises superposées en arrière-plan. Elles se trouvent à São Paulo.  Les arches au second plan se trouvent dans un autre quartier de Rio. Elle ne peint pas le Brésil comme tu peux le visiter. Elle construit sa propre image du Brésil, c’est pour cela qu’elle est considérée comme l’artiste de la modernité brésilienne.

Calmaira III

Tarsila do Amaral (1886-1973)
Calmaria III [Bonace III], sans date [années 1960],
Huile sur toile, 73 × 97 cm,
Collection particulière
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

Tarsila peint trois versions de Calmaria. Celle-ci date des années 1960. Elle reprend le même paysage urbain que la première version mais dans un style complétement différent. Le mouvement du pinceau est plus gestuel et marqué. Les formes géométriques des bâtiments évoquent l’aspect visuel de bateaux avec leur voile triangulaire et le reflet de l’eau sur cette place.