Les règles sont les mêmes que celles du jeu de dominos : 2 joueurs, 28 pièces, 7 pièces par joueur et la pioche. Les joueurs posent tour à tour un domino dont l’une des faces correspond à un domino déjà en jeu. Si un joueur n’a pas de domino à placer, il pioche.
Ici, au lieu de chiffres, tu joues avec des œuvres. Associe-les par thème et sois le premier à te débarrasser de tous tes dominos pour gagner !
Production, co-conception, contenus: GrandPalaisRmn
Département production et diffusion numérique/ Jeune Public
co-conception, graphisme et développement: Opixido
Copyright GrandPalaisRmn, 2025
Vue de l’échaffaudage servant à l’élaboration de la coupole centrale du Grand Palais, avant la construction de la coupole et de la nef, 1898
Paul-Joseph-Albert Chevojon (1865 - 1925)
Photo © Agence d’architecture du Grand Palais/EMOC
L’ampleur du chantier (72 000 m2) et les délais courts (3 ans) ont conduit l’État à confier sa réalisation à trois architectes : Henri DEGLANE (partie Est), Albert LOUVET (partie intermédiaire), Albert THOMAS (partie Ouest).
Vue des travaux dans la nef avec grue, 1898
Paul-Joseph-Albert Chevojon (1865 - 1925)
© Agence d’architecture du Grand Palais/EMOC
Le chantier marque son temps par sa modernité : grues géantes, pont roulant, treuils électriques, scies oscillantes...
Trois grues mobiles (sur rails et plateforme tournante) et fonctionnant à la vapeur sont utilisées.
Avec son bras balancier de 10 mètres, la plus grande (28 mètres) soulève jusqu’à 6 tonnes.
Une grue soulève les pièces les plus lourdes, les plus « légères » sont portées à dos d’homme jusqu’au sommet de l’échafaudage. Là, elles sont assemblées par rivetage : environ 200 000 rivets ont été posés.
Vue des échauffaudages, des soubassements du petit côté de la grande nef du Grand Palais, 1898
Paul-Joseph-Albert Chevojon (1865 - 1925)
Photo © Agence d’architecture du Grand Palais/EMOC
Le chantier marque son temps par sa modernité : grues géantes, pont roulant, treuils électriques, scies oscillantes... Les moyens humains sont également impressionnants : lors du terrassement, plus de 1 500 ouvriers sont embauchés.
Les éléments de la charpente en acier sont coulés en usine et acheminés par péniche. Déchargés en contrebas du chantier, ils arrivent par wagonnets jusqu’à leur zone de montage.
Détail de la charpente du lanternon de la coupole du Grand Palais, 1898
Paul-Joseph-Albert Chevojon (1865 - 1925)
© Agence d’architecture du Grand Palais/EMOC
Trois entreprises de construction se partagent le travail : Daydé et Pillé ; la Société des Ponts et Travaux en Fer ; Moissant, Laurent, Savey et Compagnie.
À 50 mètres de haut, les ouvriers fixent un par un les milliers de rivets à côté d’un brasero : un apprenti chauffe le rivet à blanc puis un riveteur l’enfonce dans la perforation d’un coup de maillet et un troisième ouvrier écrase aussitôt l’autre extrémité.
Exposition universelle de 1900, plan du projet pour le Grand Palais, 1896
Varcollier Louis (1864 - 1948)
© GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Le Grand Palais est en forme de H avec, côté Palais d’Antin, un axe incliné. L’ensemble repose sur un sous-sol qui sert d’écuries, d’espaces de stockage et d’ateliers. L’intérieur se décompose ainsi : la Nef, la partie intermédiaire avec le Salon d’Honneur à l’étage et le Palais d’Antin. Les galeries latérales de la nef et les très nombreux escaliers facilitent la circulation intérieure.
Exposition universelle de 1900 : projet pour le Grand Palais
Louis Pille (1868 - 1899)
Photo © GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Un grand concours d’architectes est lancé dont l’annonceest publié dans le Journal officiel du 22 avril 1896. Il impose de détruire l’ancien palais de l’Industrie datant de l’Exposition universelle de 1855 ; trop massif et mal placé, il masque les Invalides et empêche de créer la nouvelle avenue souhaitée. Sur la centaine de projets déposés, vingt répondent à ces attentes.
Ce projet reflète les tendances de l’époque : façades symétriques, profusion de décors sculptés, colonnes, dôme central... mais il ne sera pas retenu.
Étude pour la façade de la partie postérieure (palais d’Antin-actuel palais de la découverte) du Grand Palais des Champs-Elysées, 1897
Albert Thomas (1847 - 1907)
© Agence d’architecture du Grand Palais / EMOC
À l’issue du vote final, aucun projet ne s’impose à lui seul, même si des lauréats sont distingués : Albert Louvet obtient la première prime, Henri Deglane et René Binet la seconde et Albert Thomas la troisième. Le jury du concours décide que le Grand Palais sera la synthèse de plusieurs propositions.
La partie postérieure ou Palais d’Antin (actuel Palais de la découverte) est attribuée à Albert Thomas (1847-1907).
Coupe longitudinale des parties postérieure et intermédiaire du Grand Palais, 1897
Albert Louvet (1860 - 1936)
Photo © Agence d’architecture du Grand Palais / EMOC
Albert Louvet (1860-1936) se voit confier la partie intermédiaire (entre la Nef et le Palais d’Antin), l’escalier et le Salon d’Honneur.
L’architecture du Grand Palais s’orne d’un décor en acier inspiré du style Art nouveau. Ce style s’inspire des formes du monde végétal. Il se développe dès 1893 et jusqu’à la première guerre mondiale pour orner les grands bâtiments, des façades et intérieurs d’immeubles et de cafés, des entrées de métro…
© GrandPalaisRmn, 2025
L’architecture du Grand Palais s’orne d’un décor en acier inspiré du style Art nouveau. Ce style s’inspire des formes du monde végétal. Il se développe dès 1893 et jusqu’à la première guerre mondiale pour orner les grands bâtiments, des façades et intérieurs d’immeubles et de cafés, des entrées de métro…
© GrandPalaisRmn, 2025
L’architecture du Grand Palais s’orne d’un décor en acier inspiré du style Art nouveau. Ce style s’inspire des formes du monde végétal. Il se développe dès 1893 et jusqu’à la première guerre mondiale pour orner les grands bâtiments, des façades et intérieurs d’immeubles et de cafés, des entrées de métro…
© GrandPalaisRmn, 2025
L’architecture du Grand Palais s’orne d’un décor en acier inspiré du style Art nouveau. Ce style s’inspire des formes du monde végétal. Il se développe dès 1893 et jusqu’à la première guerre mondiale pour orner les grands bâtiments, des façades et intérieurs d’immeubles et de cafés, des entrées de métro…
© GrandPalaisRmn, 2025
© GrandPalaisRmn, 2025
Lors de ces festivités, cet imposant escalier en forme de fer à cheval était orné de drapeaux, guirlandes de fleurs et d’épais tapis rouges sur les marches. Les courbes de la ferronnerie évoquent des végétaux dans le style Art nouveau à la mode en 1900. Les blasons RF (République Française) ont été redorés.
© GrandPalaisRmn, 2025
Les études préalables au chantier 2021 - 2025 ont permis de redonner à l’escalier d’Honneur ses couleurs 1900 : cornières ton bronzine, volutes du garde-corps jaune paille, chiffres et acanthes décoratives dorée, toutes en accord avec le vert réséda de la charpente. Les sols en marbre des paliers et en mosaïque du balcon ont été nettoyés et rénovés, les faux marbres des encadrements refaits à l’identique.
© GrandPalaisRmn, 2025
L’escalier est un imposant ouvrage à double emmarchement, paliers intermédiaires et balcon central. L’ossature en acier est cachée par un foisonnant bouquet de cornières dont les volutes évoquent celles des garde-corps. Le tout repose sur 14 colonnes en porphyre, pierre provenant des Pyrénées.
À 8,80 mètres de haut, le balcon offre une vue imprenable sur la Nef. Orné de drapeaux, guirlandes de fleurs et tapis, l’escalier servait à mettre en scène les nombreuses festivités officielles. Le chiffre RF (République Française) sur la balustrade rappelle que le Grand Palais est un monument de l’État.
© GrandPalaisRmn, 2025
Minerve fait un geste de protection. Elle est ici présentée en protectrice des arts. Elle était chez les romains la protectrice des métiers manuels.
Raoul Verlet (1857 - 1923)
Minerve protégeant les arts
Calcaire (carrières de Lavoux, Vienne) - hauteur: 7 mètres
Photo © flp, Paris, 2025
La Paix tend une couronne d’olivier, symbole de paix ; le langage des artistes est universel.
Henri Lombard (1855 - 1929)
La Paix
Calcaire (carrières de Lavoux, Vienne). Hauteur : 7 mètres.
Photo © f. L.-Peissel, Paris, 2025
L’Inspiration rappelle combien elle stimule l’imagination ici d’un jeune peintre
Alfred Boucher (1850 - 1934)
L’Inspiration
Calcaire (carrières de Lavoux, Vienne).
Photo © flp, Paris, 2025
Le sculpteur de la Révélation est ébloui devant son œuvre achevée. Le voici comme Pygmalion amoureux de sa jolie Galatée.
Paul Gasc (1860 - 1944)
La Révélation
Calcaire (carrières de Lavoux, Vienne) - hauteur: 4,80 mètres
Photo © f. L.-Peissel, Paris, 2025
Les quadriges ont surtout souffert de la corrosion de leur support. Ils ont été démontés pièce par pièce, nettoyés et consolidés. Ils ont retrouvé leur belle patine verte protectrice grâce à une oxydation accélérée.
Restauration du quadrige de Georges Récipon pour le Grand Palais, Paris, 2001 - 2004
Photo © Agence d’architecture du Grand Palais / EMOC / Patrick Tourneboeuf
Côté Champs-Élysées, au dessus de l’entrée Clemenceau, la Renommée se tient sur son quadrige, brandissant une couronne de laurier. Elle renverse le Temps : à l’aide de sa trompette, elle proclame les louanges des humains méritants et annonce l’immortalité de leur nom.
La Renommée triomphe du Temps (1899 - 1901)
Georges Récipon (1860 - 1920) sculpteur,
H. : 6 mètres; poids : 12 tonnes.
Photo © GrandPalaisRmn, Paris 2025
Côté Seine, conduisant un quadrige, Apollon renverse la Discorde et ouvre grand les bras en signe de victoire.
Georges Récipon (1860 - 1920) sculpteur,
Apollon triomphe de la Discorde
H. : 6 mètres ; Poids : 12 tonnes
Photo © GrandPalaisRmn, Paris 2025
© f. L.-Peissel, Paris, 2025
Plus que le sujet, le groupe fascine par le dynamisme de la composition et la puissance des chevaux au galop. La réalisation technique force aussi l’admiration : 12 tonnes de cuivre, d’armature en fer et de lest sont en partie en surplomb dans le vide. L’effet produit explique que les deux groupes soient très vite connus sous le seul surnom de Quadriges du Grand Palais.
Georges Récipon (1860 - 1920) sculpteur,
Apollon triomphe de la Discorde
H. : 6 mètres ; Poids : 12 tonnes
Photo © GrandPalaisRmn, Paris 2025
La verrière (14 000 m2, 45 mètres de haut dans la partie centrale) est encore aujourd’hui la plus vaste d’Europe. L’effet de transparence fait oublier les 6 000 tonnes d’acier et les 300 tonnes de verre au-dessus de nous et les 1,8 million de rivets sur tout le bâtiment.
© GrandPalaisRmn, 2025
© GrandPalaisRmn, 2025
Le Grand Palais est un édifice industriel : les pièces de la charpente ont été produites dans des fonderies parisiennes et du Creillois dans l’Oise (département au Nord de Paris) puis assemblées ici par rivetage. La Nef en est le morceau de bravoure par ses dimensions impressionnantes et la transparence de sa verrière. Henri Deglane, prouve qu’un édifice industriel peut être élégant : l’effet décoratif nait de la répétition des formes, des découpes du métal, de l’alignements des rivets.
En juillet 1993, pendant l’exposition « Design », miroir d’un siècle", un rivet tombe de la voûte métallique. Le diagnostic est sans appel : l’état de dégradation du monument est tel que la nef est interdite d’accès.
© GrandPalaisRmn, 2025
© GrandPalaisRmn, 2025
Les travaux de restauration font réapparaître la couleur d’origine de la charpente métallique : un vert réséda pâle. Fabriquée par l’entreprise Ripolin, cette couleur avait fait la fortune de l’entrepreneur au début du XXe siècle : alors à la mode pour le mobilier de jardin et les serres des belles demeures, l’Exposition universelle avait contribué à sa popularisation. Avec le temps, la superposition des couches de peinture avait peu à peu produit une teinte grise et triste. Les traces de pigments d’origine sont analysées et les résultats sont comparés aux nuanciers des archives Ripolin : cette couleur est désormais labellisée "Vert réséda Grand Palais".